Exprimer sincèrement ce qui se passe en soi sans faire de critique ni de reproche. | Recevoir avec empathie ce qui se passe en l’autre sans entendre critique ni reproche. |
1. Les actes concrets que j’observe (vois, entends, imagine ou dont je me souviens) et qui contribuent (ou non) à mon bien-être : « Quand je vois /j’entends… » | 1. Les actes concrets qu’il observe (voit, entend, imagine ou dont il se souvient) et qui contribuent (ou non) à son bien-être : « Quand tu vois /entends… » |
2. Les sentiments que m’inspirent ces actes : « je me sens… » | 2. Les sentiments que lui inspirent ces actes : « est-ce que tu te sens… ? » |
3. L’énergie vitale sous forme de besoins, valeurs, désirs, attentes ou pensées, qui sont à l’origine de mes sentiments : « parce que j’ai besoin de… » | 3. L’énergie vitale sous forme de besoins, valeurs, désirs, attentes ou pensées, qui sont à l’origine de ses sentiments : « parce que tu as besoin de… ? » |
Demander clairement ce qui pourrait contribuer à mon bien-être sans y mettre d’exigence | Recevoir avec empathie ce qui pourrait contribuer à son bien-être sans y entendre la moindre exigence |
4. Les actions concrètes que je souhaiterais que l’autre entreprenne : « et je souhaiterais que tu… » | 4. Les actions concrètes que l’autre voudrait que j’entreprenne : « et souhaiterais-tu que je… ? » |
Je viens de lire le livre de Marshall Rosenberg intitulé "les mots
sont des fenêtres", et sous-titré "initiation à la communication
non-violente".
J'en recommande chaleureusement la lecture...
Un petit résumé du processus de la CNV est reproduit ci-dessus.
Un autre nom est "communication empathique". M.Rosenberg insiste sur
l'empathie : vivre les émotions avec l'autre, l'écouter vraiment (avant
d'aller plus loin). En anglais, on parle parfois de "compassionate
communication".
Il dénonce bien sûr ce qu'il appelle le language "aliénant" ou
"coupé de la vie", principalement fondé sur le jugement : on
analyse l'autre, étiquète, compare, dénigre, menace etc. Lequel entraîne
culpabilisation, contrainte etc.
Est également évoqué le fait que, par habitude, ont tend à percevoir ce
jugement partout, même lorsqu'il n'était pas dans l'intention de l'autre.
C'est tout une logique dont il faut sortir... produit d'une éducation
répressive et d'une société hiérarchique.
Cette redécouverte (ce que j'avais lu jusqu'alors était moins approfondi)
me gonfle d'optimisme. En effet, il fait état de réussites spéctaculaires.
Grâce au deuxième versant de la CNV que l'on tend parfois à oublier :
comment écouter, répondre (à quelqu'un de "normal" : utilisant la
communication aliénante) (deuxième colonne du tableau ci-dessus), cette
technique permet de mieux communiquer avec tout le monde (pas seulement un
expert en CNV).
Au delà de l'aspect purement technique, il y a une foi en la force de la
compassion, de l'empathie. L'idée est de porter un regard compatissant sur
tout le monde, car chaque être humain a simplement des désirs qui sont
fondamentalement les mêmes, mais, souvent, il les exprime d'une façon
inappropriée... d'où la violence. Il suffit de l'amener à les exprimer
correctement ! (pour ce faire : avoir de l'empathie pour lui, et si on a du
mal, commencer par en avoir pour soi-même!)
Amopie étant fondée sur une éthique de la compassion sera évidemment une communauté CNV : La CNV, c'est la compassion même, le travail de M.Rosenberg est un approfondissement, une quête de cohérence dans ce sens. Au delà d'une technique, la CNV est avant tout un état d'esprit, une philosophie...
La CPR
ne fait qu'ajouter un certain nombre de points par rapport à la CNV.
Principalement l'aspect rigueur logique pour être plus efficace dans la
résolution de problèmes techniques : la CNV c'est essentiellement l'aspect
humain...
Si la CNV apporte tant dans un milieu hostile, qu'est-ce que ce serait de la CPR dans une communauté où tout le monde la pratiquerait !
N'hésitez pas à me faire part de vos réactions, suggestions, interrogations, difficultés etc., ainsi que des fautes ou problèmes techniques que vous auriez rencontrés...
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