Avant de lancer une réponse définitive et assurée, réfléchissons posément et rationnellement à la question.
Tout d'abord, il est présomptueux d'avoir une certitude concernant le futur.
Affirmer une impossibilité c'est avoir une telle certitude.
On peut certes parler de quasi-impossibilité dans certains cas : est-il
possible de s'envoler en battant des bras ? de se réveiller lorsqu'on est mort
?… disons que c'est très improbable !
Donc, à la question " peut-on supprimer la misère dans le monde ? "
la réponse est oui. Mais cela ne nous avance guère.
La question qui nous intéresse est plutôt : " y a-t-il des chances
raisonnables que nous puissions supprimer durablement la misère dans le monde
et pour quel coût ? "
Si nous trouvons une action ayant ces " chances raisonnables " pour un " coût raisonnable ", il ne nous restera plus qu'à l'entreprendre (si, du moins, nous désirons effectivement supprimer la misère dans le monde !)
Par " supprimer la misère dans le monde ", nous entendons bien sûr, éliminer le phénomène massif qu'elle constitue aujourd'hui : un tiers de l'humanité, soit deux à trois milliards d'individus est sous-alimenté*. Il sera toujours possible que quelqu'un ait faim pour des raisons exceptionnelles : perdu dans le désert, englouti dans une avalanche etc. Nous parlons ici d'une réalité économique.
Certes, on se doute bien que cela ne peut être l'œuvre d'un seul homme…
ce sera à chacune des personnes intéressées de contribuer à son niveau.
Elle contribuera si elle accepte l'effort correspondant, et si elle estime que
suffisamment d'autres le font pour que l'entreprise ait des chances non
négligeables de réussir…
Commençons par examiner ce que cela coûterait financièrement, et voyons si nous disposons de l'argent nécessaire.
Un rapport du très officiel PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement) a évalué ce coût pour l'année 1998 :
Satisfaction de tous les besoins nutritionnels et sanitaires (là où ils sont
actuellement insatisfaits dans le monde): 13 milliards de dollars.
Donc, pour 13 MD par an, plus personne n'aurait ni faim ni soif.
Cette somme peut paraître impressionnante pour un particulier, mais pour se
rendre compte de ce qu'elle représente, il faut la rapporter à des choses
comparables.
Il faut avoir en tête, par exemple, que les Européens et les Américains (soit
un sixième de la population mondiale) dépensent, rien que pour l'alimentation
de leurs animaux domestiques, 17 milliards de dollars par an… Ils dépensent
également plus que cette somme rien qu'en parfums ou crèmes glacées. Les
Européens à eux seuls dépensent pour leurs cigarettes, 50 milliards de
Dollars.
Quant à des activités aussi vitales que la publicité ou l'armement, elles
représentent respectivement 500 MD et 1000 MD...
Il est donc évident que l'on dispose de la somme en question... ou, pour
être plus exact, que l'on pourrait aisément la libérer, sans sacrifier quoi
que ce soit à notre bien être… (en réduisant légèrement les dépenses
pour l'armement ou la publicité par exemple).
Bref, la nourriture ne manque pas, ni les moyens de la produire et de la
distribuer…
Au vu de ces chiffres, on peut même se demander si l'égoïsme et la
stupidité ne l'emportent pas largement sur notre disposition à l'amour et à
la fraternité.
Cela est d'ailleurs une idée fort répandue alimentant le fatalisme, l'inaction
et le cynisme.
Pourtant…
Prenons un être humain au hasard, et proposons-lui l'expérience virtuelle
suivante: imaginer qu'il gère le budget dont l'humanité dispose visiblement
(plus de 2000 MD), qu'il soit en son pouvoir de l'affecter aux différents
besoins (alimentation, parfumerie, divertissement etc.) de l'ensemble de la
population...
Il est probable qu'une large majorité des personnes placées dans cette
situation commenceraient par assurer une alimentation correcte pour tous avant
de satisfaire une vie luxueuse pour certains... Un être humain qui répartirait
ce budget comme il est effectivement réparti aujourd'hui pourrait aisément
être qualifié de fou furieux...
Donc, sommes-nous si "égoïstes" que cela ? Le sens de la justice,
de la fraternité est-il si absent que cela ? Non, puisque, pris
individuellement, nous commencerions par éliminer la misère matérielle de la
planète, voire répartirions les ressources d'une façon plus juste.
Cette petite expérience montre que l'on ne peut se contenter de déplorer le
manque de fraternité, et qu'une organisation économique différente pourrait
résoudre le problème sans que l'homme ne soit fondamentalement changé.
Mieux, elle suggère une première solution possible : qu'un seul homme décide de la répartition des richesses ! Le résultat serait difficilement pire que la situation actuelle... Mais rien ne nous garantit que, par malchance, ce ne soit pas un fou furieux... De plus, l'Histoire montre que, souvent, le pouvoir rend fou...
Une solution plus satisfaisante serait que l'humanité décide collectivement
(par un vote) de la répartition des richesses. Nous serions alors pratiquement
assurés de l'abolition de la misère, d'un monde beaucoup plus juste. Car une
décision est généralement plus équitable lorsqu'elle est prise par
l'ensemble des personnes concernées que lorsqu'elle est prise individuellement
et secrètement.
Cette solution nous épargnerait également les problèmes liés à la quête du
pouvoir…
Bien sûr, dans cette expérience virtuelle, il est supposé que les
richesses sont déjà produites. Il ne faut pas oublier que cette production
nécessite du travail, et que, pour travailler, l'homme a besoin d'une
motivation. Or, il est peu probable que les hommes produisent autant de
richesses qu'actuellement s'ils ne sont plus motivés que par un gain collectif.
Ceci, en particulier parce qu'il est plus difficile de faire confiance en un
grand nombre de personnes, qu'en soi-même seulement.
La plupart des hommes sont suffisamment altruistes pour décider de répartir
équitablement un certain nombre de biens, mais peut-être pas pour accomplir le
travail nécessaire à leur production.
Reste que la production du nécessaire, sans le superflu que représentent les
armes, les drogues, les gadgets inutiles qui inondent notre société de
consommation, ne représenterait pas un travail considérable, compte-tenu de la
productivité actuelle. On peut s'attendre à une forte réduction du temps de
travail… et de la pollution ! Cette sur-production actuelle est-elle si
désirable que cela ? Est-elle nécessaire au bonheur ?
Il est hautement probable que les hommes accepteraient de produire le
nécessaire s'ils avaient l'assurance que ce travail était justement réparti.
Imaginons un système économique où la répartition des peines et des bénéfices serait équitable ; fondamentalement, elle serait décidée collectivement. Ceux qui voudraient consommer un peu plus, pourraient le faire un travaillant un peu plus, dans la mesure où l'éco-système n'est pas mis en danger. Au vu de ce qui vient d'être dit, ce serait une solution réaliste à notre problème, car ne nécessitant pas une modification de la nature humaine.
Bien sûr, une telle organisation démocratique à l'échelle de la planète
est concrètement difficile à mettre en place. Résorber la misère du jour au
lendemain est parfaitement invraisemblable !
Mais que des volontaires se mettent à vivre autrement, progressivement, leur
succès incitant d'autres à les rejoindre… cela est parfaitement envisageable
et peut raisonnablement laisser espérer, pour le long terme, une influence
sensible à grande échelle, voire l'éradication définitive de la misère et,
par la même occasion, de bien d'autres fléaux (pollution, oppression,
conflits, criminalité…)
Car ce qui a été dit de la communauté humaine : décidant collectivement
de sa consommation, est également valable pour une petite communauté… A ceci
près que dans une petite communauté, il est plus facile de gérer les choses,
ce qui augmente la confiance nécessaire à la motivation de chacun…
D'où l'idée d'une organisation planétaire sous la forme d'un réseau de
petites communautés économiques. Un tel système présente en outre l'avantage
de pouvoir être mis en place au fur et à mesure de la prise de conscience
nécessaire.
On connaît les difficultés à mettre en place un tel système à grande
échelle : quelle assurance, pour le paysan russe de pouvoir passer l'hiver,
lorsqu'il devait donner toute sa récolte à l'armée ? On imagine qu'il
n'était guère enclin à travailler avec zèle. L'homme moyen n'est peut être
pas complètement égoïste, mais il n'est pas non plus indifférent au
sacrifice de sa personne…
A l'inverse, un communisme à petite échelle fonctionne : Kibboutz,
communautés religieuses etc.
Mais ne risque-t-il pas d'y avoir des inégalités importantes entre
communautés, ne risque-t-il pas d'y avoir des communautés miséreuses ?
La transparence communautaire favorise un comportement plus " éthique
". Ce phénomène n'est sans doute pas suffisant. Une éthique
universaliste, une mobilité intercommunautaire, pourront également aider à
cela. Ainsi, la solidarité jouera, mieux encore qu'elle ne le fait aujourd'hui,
en cas de catastrophes naturelles, par exemple.
Cette organisation en petites communautés (plutôt qu'une seule grande)
aurait entre autres avantages de pouvoir être mise en place facilement et
progressivement, à partir du système actuel. De plus, en expérimentant à
petite échelle, on fait moins courir de risque à la collectivité, on perçoit
mieux ce que l'on fait, on s'affranchit de la nécessité d'une bureaucratie
(décisions collectives, tâches tournantes etc.) …
De plus, cela permet une diversité de modèles économiques apte à satisfaire
plus de monde… Et même à l'intérieur d'une communauté, il n'est pas
obligatoire que chacun travaille et consomme exactement de la même façon...
Place à l'imagination, à l'invention de nouveaux systèmes, dans le cadre
d'une économie fondée sur le partage d'un capital commun, plutôt que sur la
propriété privée !
Il serait intéressant de faire le sondage suivant : demander aux gens s'ils sont prêts à accepter ce système compte-tenu du fait que ce dernier réduirait considérablement un certain nombre de fléaux : la misère, les guerres, la pollution, la criminalité etc., en leur précisant qu'il ne s'agit pas de se prononcer sur sa viabilité, mais sur leur acceptation ou non du mode de vie correspondant. Ce dernier impliquerait en effet la réduction d'une certaine facilité à consommer n'importe comment et à exploiter autrui… La question serait : " accepteriez-vous ce coût, pour ce résultat ? ", " accepteriez vous ce mode de vie dans l'hypothèse où vous êtes suffisamment nombreux à le faire pour que la misère soit effectivement résorbée ? "
Ceux qui répondent positivement pourraient décider de vivre ainsi…
Or, il est très vraisemblable que si les participants d'un tel système sont
volontaires, il a toutes les chances de bien fonctionner… Surtout si
l'accomplissement par chacun de sa part de travail est contrôlée (comme c'est
déjà le cas pour un employé). S'il n'y a pas un tel contrôle, il est à
craindre en effet que le niveau d'abnégation ne soit pas suffisant pour que ça
fonctionne…
Un tel mode de vie n'aurait pas qu'un intérêt purement humanitaire, il peut séduire par le bien-être qu'il procure : des rapports humains plus riches, chaleureux, harmonieux et authentiques que dans un échange commercial, une activité plus libre et diversifiée, plus sereine et proche de la nature…
Il est possible que si la sécurité matérielle des membres est relativement
bien assurée, même des personnes actuellement privilégiées (riches)
pourraient accepter ce changement de mode de vie… Ce changement n'est-il pas
hautement désirable pour quiconque se recentre sur ses besoins essentiels ?
La possession des biens matériels conduit à la rivalité et à la peur,
contrairement à un juste partage des ressources...
Si un plus grand nombre de personnes prennaient le temps d'identifier ce qui
leur apporte un bonheur durable, ce petit sondage pourrait déboucher sur une
révolution... sans violence.
Bien sûr, on peut rêver à ce qu'un tel changement économique ne soit pas
nécessaire. On peut rêver d'une élévation subite du niveau d'altruisme,
faisant que les riches donneraient aux pauvres suffisamment pour éradiquer la
misère, et recommenceraient chaque année… Le budget du PNUD (ONU) est
actuellement (2006) de 0.9 MD. Le budget total des grandes organisations
caritatives est loin de dépasser le MD (contrairement à certaines fortunes
personnelles !) En vertu de quoi, subitement, la nature humaine changerait-elle
?
Et quand bien même les riches donneraient suffisamment, cela serait-il vraiment
satisfaisant ? Les pauvres ne seraient-il pas assistés, et tentés de le rester
?
Bien sûr qu'en théorie, si l'homme était suffisamment altruiste, la misère
pourrait être supprimée même avec une organisation capitaliste, mais, comme
on peut aisément le constater, ce n'est pas le cas aujourd'hui, en dépit de la
forte présence des morales et des religions depuis des millénaires…
Bref, rien de vraisemblable ni de satisfaisant de ce côté là…
Entendons-nous bien : nous ne proposons pas ici un monde parfait, des
communautés idéales. Seulement une organisation économique plus respectueuse
d'autrui et de l'environnement, moins génératrice de misère, d'oppression, de
conflits et de destruction.
Pourquoi ces communautés seraient-elles plus invivables que ne le sont les
entreprises, les familles, toutes les collectivités actuelles ? Une certaine
naïveté nous fait crier à l'échec dès que surgit le moindre problème dans
une communauté alternative, tandis qu'ils abondent quotidiennement dans nos
communautés traditionnelles.
Ces communautés économiques intentionnelles permettraient au contraire de
prendre à bras le corps un certain nombre de problèmes humains, dans de
meilleures conditions (ne serait-ce que par la possibilité de choisir ses compagnons).
Elles ne dispenseraient pas d'apprendre à vivre ensemble, elles y aideraient.
Aucun progrès n'est possible si l'on exige la perfection tout de suite. Les
utopiques ne sont pas ceux qui construisent un monde meilleur, qui se donnent
les moyens de résoudre les problèmes, ce sont ceux qui ne font rien du fait de
leurs exigences irréalistes, ceux qui s'abstiennent de penser sérieusement ou
se contentent de rêver... ou attendent que d'autres agissent à leur place.
Et qu'est-ce que ça nous coûte de faire cette expérience ? N'est-il pas
plus risqué et difficile de vivre seul en autarcie dans la nature que de le
faire à plusieurs ? Compte-tenu des caprices du marché, n'est-il pas plus
risqué de lancer une entreprise commerciale que de cultiver son propre jardin ?
Au pire, ceux qui auront investi dans l'achat d'un terrain, récupéreront-ils
leur mise (le foncier est généralement à la hausse). Rien n'empêche de
convenir que, le cas échéant, chacun récupère ce qu'il a investi (en capital
ou en travail)…
Une telle aventure n'est pas plus risquée que n'importe quelle entreprise
capitaliste.
Elle est par contre porteuse de plus de sens, d'une meilleure qualité des
rapports humains, et d'une résolution possible de problèmes mondiaux qui sont
en train de nous conduire tout droit à la catastrophe.
Alors, tant qu'à prendre des risques, autant mener une vie qui ait du sens…
Une telle initiative serait l'émanation du sens de la fraternité qui est en
nous.
A chacun de penser avec rigueur, afin de se libérer de certains
conditionnements. A chacun de savoir ce qui est en lui, et de le vivre. Personne
ne pourra le faire à sa place.
Dans une telle communauté, celui qui cherche à exploiter son prochain ne pourrait le faire, il tendrait à être rejeté des autres. Qui plus est, il ne bénéficierait de la solidarité de personne. La générosité humaine a ses limites… et elle peut aussi être intelligente... Au lieu d'engendrer la criminalité, ce système s'y opposerait. Il y aurait là une incitation non seulement au travail, mais encore au respect autrui…
Dans l'économie actuelle, qui engendre l'exclusion, il est difficile de ne pas venir en aide aux laissés pour compte : leur part de responsabilité est maigre et les injustices criantes. L'aide, forcément limitée, n'apaise pas le ressentiment des bénéficiaires, dont la dignité est bafouée, tandis qu'elle excite la jalousie des autres. Tout cela attise la violence et la xénophobie.
Le système proposé ici, obligerait tout le monde à se comporter de façon socialement positive, de façon juste et respectueuse… sans moraliser le moins du monde.
Cette approche s'oppose à celle, traditionnelle, consistant à demander un
altruisme en toutes circonstances et même surtout lorsque l'environnement s'y
oppose (en incitant à surconsommer, à thésauriser, à escroquer autrui…)
Dans un système basé sur la propriété privée, les hommes sont incités à
accroître leur richesse personnelle car elle leur apporte plus de sécurité,
plus de jouissance, de pouvoir etc. Il en résulte des intérêts qui les
opposent, des rivalités, des conflits. Ce système induit un comportement
égoïste.
On constate qu'en dépit de la morale traditionnelle, qui fustige l'égoïsme et
glorifie l'altruisme, c'est bien un comportement égoïste qui domine depuis
toujours : le conditionnement par le système économique l'emporte.
Cette opposition entre un discours moralisant et la réalité comportementale
quotidienne entretient un conflit au sein des individus, de la culpabilité, de
la colère, du cynisme…
Ce malaise suscite la surconsommation, la toxicomanie, l'abrutissement dans le
travail ou le divertissement.
Les chiffres du PNUD donnés plus haut, révélaient clairement une humanité
malade (stupéfiants : 500 MD). On comprend mieux maintenant pourquoi elle l'est…
Nos ancêtres ont vécu dans de petites communautés solidaires pendant des millions d'années. Durée nécessaire et suffisante au façonnement de notre nature profonde au-delà des aléas culturels. Il n'est donc pas surprenant que cette structure sociale convienne mieux à notre bien-être.
Donc, à la question " y a-t-il des chances raisonnables que nous puissions résorber la misère dans le monde ? ", la réponse est oui. Et nous avons proposé un moyen d'y parvenir.
Cette solution ne consiste pas à participer à des actions humanitaires, à des œuvres de bienfaisance, à militer dans un parti politique ou une organisation inter-gouvernementale, à découvrir une quelconque technologie miraculeuse... Elle consiste à trouver des compagnons avec lesquels mettre ses ressources matérielles en commun, à acquérir ainsi un outil de production, puis à travailler avec eux à un but commun (que chacun ait de quoi manger, se vêtir etc.)
Ainsi, on s'attaque à la source de la misère, et non pas à des symptômes.
Ainsi, on propose une solution durable, satisfaisante, aisée à mettre en
œuvre aujourd'hui même…
Ainsi, on développe, en le vivant, un nouveau système économique, remplaçant
l'autre, progressivement, sans effusion de sang, ni atteinte à la liberté de
quiconque.
Par cette action, on supprime la misère non seulement matérielle, mais encore
morale. On élimine non seulement la misère, mais aussi les fléaux menaçant
aujourd'hui la survie de notre espèce (sur-armement, destruction du milieu
naturel…)
Voici donc une action qui en vaut la peine, tant par l'ampleur du bienfait
qu'elle entraînerait que par la modicité de son coût.
D'ailleurs, s'agirait-il réellement d'un coût ? Le bonheur est-il un coût ?
* rapport FAO 2002
Plus de 2 milliards de personnes dans le monde souffrent de carences en oligo-éléments. Leurs régimes alimentaires manquent de vitamines et de minéraux, indispensables à la croissance et au développement de l'homme. 100 à 140 millions d'enfants souffrent de carences en vitamine A, pouvant porter à la cécité. Quelque 20 millions de personnes sur terre souffrent de handicaps mentaux dus à une carence en iode.
Pour ce qui est de la sous-alimentation au sens strict (carence énergétique : moins de 2500 cal/J), elle touche 854 millions de personne en 2002 (soit 14% de la population mondiale). Ce chiffre est en augmentation constante (depuis les années 1980).
Des millions de personnes, dont 6 millions d'enfants de moins de cinq ans, périssent chaque année des conséquences de la faim (un enfant toutes les cinq secondes).
N'hésitez pas à me faire part de vos réactions, suggestions, interrogations, difficultés etc., ainsi que des fautes ou problèmes techniques que vous auriez rencontrés...
Pour toute citation ou reproduction de textes de ce site, non destinée à un usage strictement personnel, merci de :