Humanisme pur

Origine du problème écologique

Les deux principales formes de dégradation du milieu naturel sont la pollution et la surexploitation des ressources. Afin de mieux en comprendre l’origine, envisageons un exemple pour chacune.

Un fabriquant produit des déchets nocifs pour l’écosystème. Il a, grâce aux progrès de la science, la possibilité de traiter ses effluents de façon à empêcher cette pollution. Mais ce traitement représente un coût non négligeable (par quel miracle le serait-il ?). Ce dernier n’est cependant pas exorbitant et se justifie compte tenu du bénéfice qu’il représente pour l’intérêt général. Supposons que notre industriel, pris d’un élan moral soudain, effectue cette opération. Il est évidemment très improbable que, simultanément, la même abnégation traverse l’esprit de ses nombreux concurrents. Son entreprise deviendra donc moins compétitive que les autres (produits plus chers, ou bénéfices et donc, investissements, moindres) ; de sorte qu’il ne tardera pas à faire faillite.
Bien sûr, un gouvernement peut obliger les entreprises polluantes à retraiter. Premièrement, du fait de la mondialisation économique, il faudrait que l’interdiction émane conjointement de toutes les autres institutions de la planète, pour être efficace... Deuxièmement, il faudrait un contrôle policier conséquent pour vérifier son application. En effet, la tentation, pour l’industriel, de réaliser des profits importants en rejetant ses déchets discrètement dans la nature sera toujours là. D’autant qu’à l’échelle de la terre, la pollution qu’il aura ainsi occasionnée sera généralement négligeable (à elle seule), d’où un moindre sentiment de culpabilité…

Depuis des décennies, le nombre de poissons dans les mers diminue constamment. Cela provient essentiellement de ce que la quantité pêchée chaque année est supérieure à leur taux de renouvellement naturel. Si cela continue, non seulement il y aura pénurie, mais des espèces disparaîtront.
Pour pallier ce problème, il suffirait de ne prélever que ce qu’autorise leur vitesse de reproduction. Des règlements ont été proclamés en ce sens, mais comment vérifier leur application ? Surveiller des millions de pêcheurs disséminés sur tous les océans ? Un tel projet est utopique. Quel est l’objectif de chaque pêcheur ? Gagner un maximum d’argent. Ne serait-ce que pour rembourser les traites d’un équipement de plus en plus coûteux, sans lequel il risque de ne pas être suffisamment compétitif… Et comment est-il condamné à parvenir à ses fins ? En pêchant le plus possible…


Bref. D'un côté : les beaux discours, les déclarations solennelles, la morale ; de l'autre : la loi économique, les préoccupations immédiates qui commandent effectivement, elles, chaque jour, chaque minute, les actions de chaque homme...

Une économie dont le moteur humain ultime se réduit à des intérêts égocentriques limités peut-elle, à l'échelle planétaire et compte tenu de la réalité humaine, autoriser une gestion durable de l’environnement ? 
Sans parler de la surenchère dans la consommation… d’ailleurs souhaitable si l’on veut « lutter contre le chômage ». Si si !

Une prise de conscience "écologiste" est nécessaire. Mais est-ce que ça suffit ?
Ne serait-il pas sage de nous organiser différemment afin que notre mode de vie soit compatible avec la préservation du milieu naturel, sans lequel nos enfants ne pourrons survivre ?

N'hésitez pas à me faire part de vos réactions, suggestions, interrogations, difficultés etc., ainsi que des fautes ou problèmes techniques que vous auriez rencontrés...

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